La saison 78 - 79 du Stade Foyen

Dimanche prochain, avant le match contre Mussidan, un repas réunira les joueurs de la saison 78-79.

J'ai feuilleté des journaux et parcouru des albums de photos. Voici quelques souvenirs.

===> En cliquant une première fois, puis une seconde, sur l'image des journaux, vous l'agrandissez au maximum.

Le 21 octobre 1978, le Stade Foyen s'apprête à rencontrer La Réole "pour le compte du championnat de France, deuxième division". L'article de Sud-Ouest évoque l'état d'esprit des joueurs : "Malgré leurs trois victoires - pour trois rencontres jouées - et peut-être à cause de cela, le climat de l'entraînement de mercredi soir était placé sous le signe du sérieux et de la méfiance. Rien n'est définitivement gagné en terre étrangère".

L'auteur de l'article ne donne pas les ingrédients de la potion magique dont les joueurs foyens et leurs entraîneurs, Bernard Vergnaud et Jean Escouteloup, s'abreuvèrent tout au long de la saison : le plaisir de jouer, la motivation, et la confiance en soi et en ses partenaires.

Je n'ai pas relu les Sud-Ouest de novembre 1978 au 15 avril 1979. Le Stade Foyen emporta autant de victoires qu'il y eut de rencontres.

En avril, les joueurs, leurs entraîneurs et tout le Stade prépare la rencontre avec Guéret :

Le 24 avril 1979, Sud-Ouest annonce que le Stade est en Nationale :

"Difficile de décrire avec des mots la joie, le contentement, l'espérance qussi des supporters du "vieux Stade Foyen". Belle façon de fêter son 71ème anniversaire, que d'accéder à la division des grands".    

Le Stade bat Guéret. "La Montagne" donne le point de vue guérétois, et Sud-Ouest, celui des foyens :

Le 25 avril, article sur la victoire du Stade sur Guéret - 19 à 10, par ce "quinze foyen plus clair, voyant, opportuniste et courageux".

En page locale, le journal précise que la montée est mise aux voix.

L'article débute par un portrait de Jacques Castay. Son visage porte encore "les zébrures laissées par d'anonymes crampons, à Guéret".

Patrick Rey dit Batchiche et Jacques Castay

Un rapide historique du Stade précède la mention du rôle essentiel de l'entraîneur, Jean Escouteloup : "Il a changé l'état d'esprit des joueurs". On cite ensuite les joueurs passés par le CREPS et ceux qui sortent de l'école de rugby du Stade.

L'article insiste sur l'état d'esprit qui règne au Stade Foyen, qui s'exprime dans les repas qui suivent les entraînements et les matches. Jean Lalanne, le président, conclut : "Nous avons toujours défendu une certaine idée du rugby. Une idée merveilleusement illustrée par Jacques Castay, dont la correction sur le terrain est à citer en exemple". 

Le 27 avril, Sud-Ouest annonce que de nombreux supporters suivent les entraînements. Le dimanche suivant, l'équipe fanion rencontrera celle de Clermont sur le stade de Terrasson, en quart de finale du Championnat de France, deuxième division. On incite les amis du Stade à décorer leurs voitures et à porter bérets, écharpes et fanions aux couleurs rouge et noir.

Sainte-Foy remporte ce match par 19 à 6 (Sud-Ouest du 30 avril). Trois essais de Busillet, Frégier et Militon, et deux transformations de Castay. Sainte-Foy accède à la demie finale.

Le 4 mai, Sud-Ouest signale la préparation du match contre Niort, qui va se jouer à Saujon. C'est la demie finale. "Une nouvelle victoire des Stadistes est possible, ils ont le moral, ils sont très bien préparés et motivés. Nous pouvons leur faire confiance".

Il faudra remplacer Morvan et Banton, blessés, et Laviale qui se marie le samedi 5 mai.

2800 spectateurs assistent au match contre Niort, un des plus beaux qu'ils aient jamais vus, diront beaucoup de Stadistes, longtemps après. Pattinson marque deux essais, Lavandier un, et Castay obtient deux transformations. Voici le compte-rendu, dans Sud-Ouest du 7 mai :

Nos joueurs s'avancent sur la voie royale de la finale.

Sud-Ouest des 10, 12, 16 et 18 mai rend compte de l'effervescence qui règne à Sainte-Foy et dans le pays foyen :

Le pays foyen baigne dans l'euphorie : "Au reflet de ces victoires, le nom de Sainte-Foy rayonne à travers la France", écrit le comité. Déclaration pompeuse ? Non, ce fut une réalité que les gens vécurent chaque jour.

Le mercredi soir, dernier entraînement avant Aurillac. La foule des supporters, la presse et la télé sont à Mourennes. Jean Escouteloup communique la composition de l'équipe avant la séance :

Le jour de la finale arrive

Sainte-Foy perd par 15 à 9 et, le 22 mai, notre grand quotidien régional consacre trois articles à cette finale :

La saison se termine. En juin, Jean Escouteloup suit un stage au CREPS. On reconnaît Jacques Baudy sul cette photo, publiée le 13 juin :

Un immense élan a été donné. Il marque le Stade pour longtemps.

Plusieurs albums sont consacrés à cette saison 78 - 79, ils figurent dans la colonne de droite.