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La saison 2012-2013 du Stade Foyen
26 janvier 2012

Daniel Herrero

Je vous parle de Daniel Herrero. Plux exactement, il est question de la conférence qu'il vient de donner sous le titre :

Motivation et engagement de la famille rugbystique.

Le fameux bandeau rouge dans les cheveux blancs, voici Herrero.

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Toulon, le rugby, une carrière de haut niveau comme joueur et entraîneur, tout le monde le sait. Mais Herrero, c'est un témoin, un homme qui a réfléchi et bien réfléchi sur son aventure rugbystique et qui sait l'exprimer avec les mots de tous les jours.

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19 h 30, Daniel Herrero commence son intervention. Sur scène, il cherche ses mots et son public. Des bribes de phrases se perdent dans des "voilà...". Il descend, ensuite il monte sur une chaise et ça y est : il a trouvé son public, il a établi le lien, les phrases coulent de source.

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Pendant deux heures et demie, il nous passionne. Il définit les mots importants de son intervention : courage, confiance, respect, enthousiasme, etc., en plongeant dans l'étymologie et l'histoire des mots. Il illustre les définitions par des exemples venant de matches ou de la vie quotidienne, professionnelle ou personnelle. "Je suis meilleur pour développer que pour faire des synthèses", dit-il. S'il nous montre des horizons parfois lointains, il ne dévie jamais de son chemin, de son plan. Avec un tel guide chevronné, son expédition dans le monde de l'ovalie et dans la vie est un régal. On boit ses paroles, on applaudit et à la fin, le public, debout, fait une ovation à Daniel Herrero.

La magie d'Herrero ? Tout simplement, il exprime ce que chacun a ressenti, plus ou moins, sur le terrain ou/et dans la vie. "Ressentir, c'est sentir deux fois", insiste-t-il. Il le fait avec autant de rigueur que de simplicité. Parfois, il ajoute à sa faconde une touche de dérision : "Je suis un lacanien canal historique". Ou l'histoire truculente de sa première intervention à l'ENA : "Ils ont des têtes plus grosses que des courges, mais dans leur ventre, pas grand chose ne vibre, si vous voyez ce que je veux dire". Il donne une ampleur rabelaisienne à cette image avant de conclure : "Je leur ai dit bonjour. Le major m'a répondu : bonjour, c'est un micro-rituel propritiatoire." Il explique cette locution et porte l'estocade : "98 % des gens qui dirigent notre pays sortent de l'ENA". 

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Au passage, Daniel Herrero cite ses maîtres : son ami le philosophe Michel Serres, dont il tient le plaisir jubilatoire de décortiquer les mots pour les rendre à la vie, à notre vie, avant d'en dégager des concepts. Et le neurobiologiste Henri Laborit, auquel il emprunte le concept d'inhibition de l'action, qu'il applique au rugby, à la vie professionnelle et enfin à tout projet partagé par un groupe.

A suivre avec le plan de l'intervention de Daniel Herrero.

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Ces commentaires me font encore plus regretter de ne pas avoir pu assister à cette superbe "rencontre".
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