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La saison 2012-2013 du Stade Foyen
25 mai 2012

Demain à Mézières, et tourisme rapide à Ste-Foy

Vous le savez, demain, journée découverte du rugby à Mézières à partir de 10 heures. Amenez vos copains : s'ils ne s'accrochent pas au rugby, ils passeront une très bonne journée et le diront autour d'eux.

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Demain, l'école de rugby se partage entre trois tournois, à La Teste, Gujan ('est tout près) et Prigonrieux :

- La Teste, départ à 7 h 30, Benjamins niveau 1 et Lutins tous niveaux.

- Gujan, départ à 7 h 30, Poussins et mini-poussins de niveau 1.

- Prigonrieux, départ à 8 h 30, Benjamins, Poussins et mini-Poussins de niveau 2.

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Lundi matin, je suis allé au club house envoyer un article et trois photos au Résistant. Il a publié tout ça avec un titre grand comme ça, si pas plus, et une grande photo des Juniors.

J'ai fait un tourisme rapide depuis chez moi, 41 rue V. Hugo jusqu'au club house, 30 rue du 4 septembre. 300 mètres de tourisme... J'ai retenu 3 aspects : les façades, une maison à colombages et l'ancien Hôtel Américain.

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La plupart des façades de la rue Victor Hugo ont été refaites entre 1870 et 1910. Souvent, c'est toute la maison qui a été abattue et reconstruite. Même chose rue de la République et, dans la ville, ici et là. En une génération, 250 immeubles au moins ont été entièrement remaniés : une moyenne de 6 ou 7 par an. C'est considérable et les foyens de l'époque ont vu leur vieille bastide se défaire de son passé pour se mettre au goût du jour.

Qu'on en juge, voici la rue de la République vers 1865 :

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Vour regarderez ces façades de la fin du 19ème siècle. La robustesse, la symétrie, une rigueur pondérée par le soucis du décor, parfois tapageur, et souvent une corniche imposante avec plein de moulures ou des frises de décors floraux ou géométriques. Souvent, la corniche dépasse la toiture d'un bon demi-mètre :

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maison du 56 rue Victor Hugo

Le tape-à-l'oeil de nouveaux riches ? On peut le penser, et en tout cas, une période d'embellie économique fantastique qui dure jusqu'à la Grande Guerre. Ce fut une période exceptionnelle dans l'histoire du pays foyen. Des historiens ont écrit que la crise du phylloxéra avait apporté la ruine et un besoin impérieux d'argent. Le phylloxéra frappe le pays foyen entre 1873 et 1876 avant d'être en partie jugulé. Et question fric, c'est tout le contraire : l'argent a coulé à flot avant, pendant et après la crise du phylloxéra. L'architecture de notre petite ville en témoigne.

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J'ai regardé une maison à colombages, 43 rue V. Hugo. Beaucoup vous diront que ces maisons datent du 13ème ou du 14ème siècle. En fait, elles ont été édifiées à partir de 1500. Ce fut une urbanisation moderne pour l'époque et en tout cas, remarquablement bien conçue. Voici un exemple : chaque étage -il y en a toujours deux, sauf exception - surplombe le précédent. Le toit s'avance d'un mètre vingt environ au dessus de la rue. En tombant, l'eau façonnait une rigole dans la terre cailloutée de la rue et allait se perdre dans des puisards.

Dans cette maison d'angle, regardez la poutre qui sort en diagonale sur une soixantaine de centimètres. 

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A l'intérieur, la poutre fait 4 mètres environ. Déséquilibre judicieux : sur la partie extérieure de la poutre reposent la charpente et le torchis des deux étages.

Vous avez remarqué les dalles et les gouttières en zinc, contre les maisons de la fin du 19ème siècle ? Et leur toit qui ne protège plus de la pluie... A l'époque, on commença à installer un réseau d'égouts. On creusa les rues à la pioche et à la pelle pour y maçonner de petits tunnels en pierre de taille. Ce fut la fin des puisards.

Plus loin, j'ai regardé cette maison :

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Ce fut l'Hôtel Américain. Mon père m'y avait amené, j'étais haut comme trois pommes, c'était il y a bien longtemps : en 1958, l'établissement était fermé. Le rugby à XIII y eut son siège.

Entre le XIII et le XV, c'était la guéguerre : on se piquait volontiers des joueurs, même si parfois, on s'en prêtait.

Un dimanche, le XIII prit une bonne raclée. Dans la nuit, les Rouge et Noir allèrent parader devant l'Hôtel Américain et Dulompont, le papa de Marie-Jo Mola, joua la sonnerie aux Morts avec son clairon. Demandez à Marie-Jo, elle vous le racontera.

Une autre fois, après une défaite du XIII, retour des stadistes, en pleine nuit, devant l'Hôtel Américain. Ils se mirent tous à poil, et à genoux, dans la rue, ils firent des prières à la noix pour que le XIII surmonte ses défaites. Le président du XV était là, avec les autres, à poil lui aussi. C'était mon oncle, Jean Roturier.

"Oui, j'y était, m'avait dit mon oncle, mais j'étais le seul à être resté habillé. J'étais aussi le seul à être resté debout".

"On était tous à poil, m'a dit Jeannot Besse qui y était, même ton oncle. C'est vrai, lui, il était resté debout". Demandez à Jeannot, il vous le dira.

On voit par là qu'il y a des choses que l'on fait mais que l'on ne dit pas.

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Photo prise vers 1962, au Duplex, siège du Stade Foyen : l'oncle Roturier, président du XV, se moque du XIII. On dirait qu'il tient une caisse de soigneur. Bigre, où a-t-elle été "empruntée" ?

Voila ce que j'ai vu le temps de faire 300 mètres : un Sainte-Foy d'il y a bien longtemps, celui d'aujourd'hui, mes souvenirs... et beaucoup d'autres choses aussi.

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