Journée des associations au Port
Hier soir, Alain mettait la dernière main à la journée des assoc.
Aujourd'hui, journée des associations à Port-Sainte-Foy.
Alain Borde est là,
Le Stade Foyen partage un chapiteau avec le Tennis
A côté, voici le groupe de danse Country
Je ne suis pas allé photographier les chevaux. Un air de Country dance et c'est parti
J'aime beaucoup le Country parce que c'est une danse mystérieuse : les cowboys ont passé des mois dans la pampa à s'occuper des vaches. Il faut les faire pacager, les regrouper et, dans la réalité, les traire et faire des fromages, même si on n'a jamais vu personne traire une vache et faire du fromage dans un film de cowboy. Le plus clair de leur temps, ils sont restés sur la selle de leurs canassons.
Quand ils reviennent en ville, ils se défoulent au saloon. Ils dansent. Le haut du corps et les bras restent immobiles. Ils ne bougent que les jambes. Elles en ont besoin, depuis trois mois que les pattes de leurs chevaux remplaçaient les leurs.
Cowboy, c'est un travail de groupe. Danser est une détente commune. Le travail est tellement prenant que, quand on l'a terminé, on ne peut pas se défaire de ses modalités. Pas de couples, on danse en groupe. Les gens sont alignés en rangs et en colonnes. Le bord du chapeau reste horizontal. Le regard se perd à l'horizon. La pampa leur manque mais ils gigotent enfin des jambes.
La musique a intégré plein d'influences. Je pense aux rythmes (danses occidentales, ryhtmes africains...), aux époques (le 19ème siècle et le début du 20ème, avec leurs accents de terroir), aux pays (Irlande...), avec autant d'airs qui vous entraînent comme un rite sur l'autre versant du travail, vers le plaisir pur.
C'est ainsi que la Country dance crée un plaisir immédiat et commun. A condition de maîtriser parfaitement les pas et leurs enchaînements. En les maîtrisant, on fabrique et on partage du respect au sein du groupe : la discordance est exclue.
Ce sont les raisons pour lesquelles j'apprécie la Country dance.
Il y en a d'autres : les femmes apprécient la Country dance au point de faire comme leurs hommes, et tous les amateurs de tous âges sont les bienvenus.
Tous pour un et un pour tous, dans un même moule mélodique et rythmique ? Oui, certes. Cependant, chacun se distingue par ses santiags, son ceinturon et son chapeau. Chacun accommode à son goût ces trois éléments vestimentaires, chacun les personnalise à l'extrême. On arrive à un constat simple : montre-moi tes santiags, ton ceinturon et ton stetson et je te dirai qui tu es.
Pour une fois, je n'ai pas trop parlé de Rugby : Alain Borde est là pour le faire, et beaucoup mieux que moi.