La Rivière de Mansac : l'épopée
Ce fut un voyage infernal ; ça partait dans tous les sens : un s'essayait aux cadrages-débordements,
L'autre cherchait des pinces de crabe fossiles dans le calcaire délité par le gel.
Y en avait pas. Y avait que des bivalves. Du genre chlamys, mer chaude peu profonde.
On n'était pas dans le match, mais alors, pas du tout. En anglais, not at all.
Certains firent des méditations vachement transcendantales.
En vain. Sous le soleil de Waterloo, ce fut pire qu'à la Bérésina, sans la neige. Les regards vous clouaient sur place,
Le sang coulait,
on préparait la charpie pour les blessés,
Les plus touchés furent évacués,
Pour eux, abandonnés au soleil, on craignait le pire :
Les anciens s'apprêtaient à prendre la relève
Ce fut fantastique, ce fut terrible, ce fut crucifiant
Au retour, les plus valides aidaient les handicapés
Dans le car, on chanta des chansons d'autrefois
Il le fallait, on se raccrochait à ce qu'on avait sous la main, des canettes de bière, c'est dire...
Notre All Black, à droite sur la photo,
exécuta un rite magique époustouflant. Ils appellent ça un haka. Une vague d'énergie qui emporte tout sur son passage, sauf les vitres du car et les poignées des sièges parce qu'il aurait fallu les payer.
Le haka, c'est la vaillance à l'état pur avant qu'elle ne s'exprime sur le terrain. Enorme. C'était le haka de notre victoire !
Ce fut une journée merveilleuse !
Et qui marquera ! ! !