Tourisme rapide sur le stade de Vélines
Les juniors préparaient leur match.
J'ai pris trois minutes pour faire du tourisme rapide depuis le stade de Vélines. Le club fut créé par Pierre Payencet en 1974. Pierre Payencé fut kiné à Vélines. Il est né en 1942, il mourut en 1994.
Ne croyez pas que les tribunes soient petites. Mieux que conviviales, elles sont familiales :
Vers l'ouest, on aperçoit les toits du village, avec leurs tuiles creuses
Un palmier a survécu à l'hiver terrible de février 1956. Il est plus que centenaire : à la fin des années 1870, les catholiques mirent des palmiers devant leur maison. Ils exprimaient ainsi leur attachement à la terre sainte dont le journal "Le Pélerin", fondé en 1873, présentait souvent des gravures.
J'aperçois les toits de l'ancienne école communale et du préau :
Des frontons sont ornés de crêtes majestueuses. Ici, la herse :
Là, une cigogne porte-bonheur :
Une vieille ferme s'étire le long de la route. Elle tourne le dos au nord et sa façade regarde le sud. A gauche, l'habitation, à droite, l'étable et enfin le cuvier. Au dessus de la grosse poutre qui sert de linteau à la porte de la grange, les quatre entrées du pigeonnier, aménagées dans des blocs de calcaire :
Vers l'est, la belle villa du début des années 1960, avec sa terrasse au premier étage bordée par des pilastres et une rembarde en pierre (ou en ciment moulé), comble du luxe !
Elle est emblématique d'un type de construction qui fut à la mode pendant une bonne vingtaine d'années : au rez-de-chaussée, le garage, l'atelier, le cellier et le chauffage ; à l'étage, l'habitation. Beaucoup d'agriculteurs abandonnèrent leurs vieilles fermes inconfortables pour faire bâtir des maisons analogues. Sur la terrasse, ils alignaient les pots de géranium et de laurier. De là, ils profitaient du soleil et de la vue. Pour les agriculteurs, ces villas sont la marque d'une mutation sociale qui commence avec la fin du métayage, à partir de 1959, et se termine avec le passage à une fiscalité réelle assortie de la TVA, dans les années 1970.
A l'est, des arbres cachent le château et les jardins de Sardy.
En octobre 1885, José-Maria de Hérédia, le poète parnassien, séjourna à Sardy. Voici la description qu'il en donne :
Le parc et le jardin sont toujours merveilleux. On les visite l'été.
Au sud, sur l'autre terrain, des jeunes jouent au foot.
Le ciel avait les teintes d'un tableau de Guardi.
L'air était quasi printanier
Ensuite, ils sont venus,
et ils ont vaincu : 47 à 5.